Vie de l'établissement

Devoir de mémoire avec les 3° : le 31 mai 2023

Par admin alain-savary, publié le lundi 12 juin 2023 10:10 - Mis à jour le lundi 12 juin 2023 10:10
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Le collège Alain-Savary a accueilli, mercredi 31 mai, Henri Molina pour un temps fort du parcours citoyenneté. Actuellement résident de la maison de retraite La Quintessence, il aura 100 ans le 11 novembre prochain.

Les élèves de troisième ont eu l’immense privilège de pouvoir s’entretenir avec ce grand témoin de l’histoire du XXe siècle, en particulier sur son passé auprès des Forces françaises libres d’Afrique du Nord, dans la 5e DB en tant que tireur de chars d’assaut.

"Préservez votre chère liberté"

Cet ancien combattant a retracé son parcours pendant la Seconde Guerre mondiale : comment il a échappé au STO en intégrant les FFL d’Afrique du Nord, son débarquement à Saint-Raphaël en septembre 1944, la remontée du Rhône, les combats dans les Vosges et la fin de la guerre aux abords du nid d’aigle. Les élèves ont conçu cette rencontre sous la forme d’une interview avec les enseignants de français et d’histoire-géographie et EMC. Un travail de contextualisation préparé en amont par monsieur Carrière, professeur d’histoire-géographie et EMC, a permis aux élèves de réfléchir à un questionnement pour guider cet échange. Quelle était la place des femmes dans cette armée ? Comment communiquiez-vous avec votre famille ? Quelles étaient vos conditions de vie sur le front ? Aviez-vous entendu parler des camps d’extermination ? De concentration ? Du général de Gaulle ? Votre vision de l’humain, du monde ou de vous-même en a-t-elle été changée ?

Autant d’interrogations auxquelles il a répondu en parlant des Rochambelles (unités ambulancières), de l’obéissance que l’on devait à son lieutenant chef, du quotidien de réparation des véhicules, du pansage des blessures, des nuits dans le char qui ne laissaient pas de temps ni pour se plaindre ni pour la réflexion, de la censure des courriers adressés à la famille. Il raconta, aussi, ses blessures, ses pouces gelés en Alsace sous moins 20 degrés, la lettre dans le portefeuille de chaque frère d’armes à faire parvenir aux parents si jamais…

En conclusion, un zoom de la réaction de sa famille à l’annonce de départ pour la guerre fut fait. Henri Molina citait alors son père, ancien combattant de la Première Guerre mondiale : "Conduis-toi en homme, c’est pour notre liberté et celle de la France". Cette liberté qu’il a martelée en message final aux élèves : "Votre liberté est très chère pour nous tous, préservez-la, c’est le plus important".